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« Avec un budget de près de 3000 milliards au Sénégal, la commande publique a largement dépassé ses ambitions »

« La commande publique constitue un outil de mesure de la bonne gouvernance« , d’après le Dg de l’Autorité de Régulation de la Commande publique (ARCOP). Saer Niang s’exprimait ce jeudi, lors de la remise de diplôme aux 70 auditeurs du master professionnel en management et régulation des marchés publics.

« Aujourd’hui est un grand jour pour la commande publique du Sénégal. Celle -ci dont la mise en œuvre constitue un outil de mesure de la bonne gouvernance, s’est bien positionnée à la hauteur de cette invite constante à construire une société inclusive, plus juste et équitable pour tous, une société dans laquelle, la lutte contre la pauvreté est un sacerdoce avec comme ultime objectif, de mieux servir la collectivité« , a  soutenu le Dg de l’Arcop repris par Pressafrik.

Selon Saer Niang, « avec un budget de près de 3000 milliards de FCFA au Sénégal, la commande publique a largement dépassé ses ambitions purement fiduciaires pour s’ancrer irréversiblement dans une dynamique de mise en œuvre et d’accompagnent des politiques publiques… On ne peut aujourd’hui envisager une croissance durable sans inclure les exigences légitimes des hommes et des femmes à disposer de meilleures conditions de vie à travers une lutte constante pour l’acquisition de biens et services de qualité… Le nouveau Code des marchés publics est entré en vigueur en fin décembre 2022. La nouvelle loi sur les contrats de partenariat public-privé et son décret d’application en sont les symboles les plus vivaces« .

Avant de poursuivre : « Au titre des programmes et projets, après les réformes majeures introduites sur le cadre juridique et institutionnel avec l’entrée en vigueur d’un Code qui met en avant les achats durables sous leurs différents piliers (économique, social et environnemental), l’heure est aujourd’hui, d’abord, à la modernisation du système de la commande publique, avec un projet de dématérialisation des procédures qui sera bientôt lancé… L’ARCOP s’est inscrite dans le sillage de la lutte contre le chômage des jeunes, en mettant en œuvre, en partenariat avec la Direction de l’emploi, le programme de formation des assistants en passation de marchés publics qui vise à promouvoir leur employabilité« .

Non sans préciser que « le Sénégal fait partie des 4 pays au monde à avoir été évalué sur la professionnalisation des marchés publics à travers la Méthodologie d’Evaluation des Systèmes de Passation de Marchés (MAPS II)… C’est un outil d’aide à la décision et permet aussi aux professionnels d’avoir une reconnaissance. Enfin, d’autres aspects, mais non moins importants, il s’agit de garantir une participation renforcée du secteur privé national à la commande publique et d’être moins vulnérable à la corruption et aux infractions voisines… Ces défis, parmi d’autres, doivent être relevés. La formation professionnelle, dans le cadre du Master en Management et Régulation des marchés publics organisée en co-diplomation entre l’ENA, l’ARCOP et l’UCAD, sera un signe distinctif de reconnaissance des capacités et des aptitudes qui ferons toute la différence« .

Pétrole : l’Opep sans l’Angola dès 2024, un « signal fort »

Le retrait de l’Angola des rangs de l’Opep a résonné dans le secteur au niveau mondial. Dans un contexte complexe, les pays producteurs de pétrole tentent-ils de « sauver leur tête » chacun à sa manière ?

Dès ce mois de janvier, le Brésil rejoint officiellement l'Organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (Opep), qui acte également la sortie de l'Angola. Le deuxième producteur africain de pétrole derrière le Nigeria a annoncé sa décision de se retirer du cartel le 21 décembre dernier après un conseil des ministres dirigé par le président Joao Lourenço. En cause, son mécontentement quant au quota qui lui a été imposé dans le cadre de la réduction de la production de l'Opep. « Le retrait de l'Angola des rangs de l'Opep est un signal politique fort », estime l'expert en énergies Jean-Pierre Favennec. « Cela affaiblit clairement l'Opep parce que cela montre que certains pays ne sont pas contents de la politique de l'Organisation et n'hésitent pas à prendre la mesure radicale d'en claquer la porte », explique ce professeur à l'Université Paris Dauphine et fin connaisseur du secteur des énergies en Afrique. « On a quand même souvent vu les pays ne pas respecter les plafonds de production fixés par l'Opep, sans que cela n'entraine des sanctions majeures, remarque-t-il. Je crois que c'est surtout un geste politique de l'Angola qui veut montrer son mécontentement par rapport à l'Opep ».

Une affaire d' « intérêts »

En clair, l'Angola veut pouvoir produire 1,18 million de barils par jour, bien plus que les 1,11 million de barils par jour qui lui ont été attribués par l'Opep. « Nous pensons qu'à l'heure actuelle, l'Angola ne gagne rien à rester dans l'organisation et, pour défendre ses intérêts, il a décidé de la quitter. Lorsque nous voyons que nous sommes dans des organisations et que nos contributions, nos idées, n'ont aucun effet, il vaut mieux partir », a expliqué Diamantino Azevedo, le ministre des ressources minérales, oil & gas de l'Angola, soulignant que « ce n'est pas une décision irréfléchie et prématurée ».

C'est en 2007 que l'Angola a rejoint l'Opep. A ce moment, le pays vit un boom pétrolier sans précédent qui le fait émerger comme la « nouvelle force » du cartel, comme titrait alors Libération.

Cependant, la traditionnelle fluctuation du cours du baril - tributaire des crises dans le monde, en particuliers dans les pays producteurs - met l'Opep sous pression ces dernières années. Une pression d'autant plus forte depuis la montée de la cause climatique et les appels à abandonner les énergies fossiles. Lors de la COP 28, l'organisation avait demandé à ses membres de s'opposer à une sortie totale du pétrole. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles l'accord de Dubaï - bien que mentionnant pour la première fois les énergies fossiles - était critiqué par une partie de l'opinion. Mais face à cette pression et à l'incapacité de l'Opep de peser sur les prix face à une demande en baisse, l'Opep a décidé de réduire sa production, fixant alors des quotas de production aux pays membres.

L'Angola quant à elle - bien qu'engagée dans un plan de diversification économique - veut pouvoir bénéficier de ses ressources pour booster son économie. L'année dernière, le président Lourenço a inauguré l'extension de la Raffinerie de pétrole de Luanda gérée par la Société nationale pétrolière (Sonangol). Le projet vise en effet à augmenter la capacité du pays à transformer son pétrole brut.

Un retrait irréversible ?

Les autorités angolaises n'ont pas laissé entendre leur disposition à redevenir membre de l'Opep. Mais historiquement, les pays qui sortent du cartel ne sortent pas forcément définitivement. Outre l'Indonésie et l'Equation qui sont sortis à deux reprises de l'Opep, l'exemple du Gabon - dont le retrait a duré 21 ans - est éloquent. Membre depuis 1976, le pays alors dirigé par Omar Bongo quitte l'Opep en 1996 après le refus du cartel de revoir à la baisse sa cotisation au moment où le pays traverse une crise économique. Son retour n'interviendra qu'en 2016.

Pour des questions de quota en revanche, le Nigeria a déjà à plusieurs reprises menacé de quitter l'Opep. D'ailleurs après l'annonce de Luanda, plusieurs s'interrogeaient quant à l'orientation que prendrait Abuja. Mais fin décembre, le ministre nigérian du Pétrole a renouvelé le soutien de son pays au cartel et sa volonté d'en rester membre. « Le Nigeria joue un rôle assez important au sein de l'Opep dont il est membre de manière ininterrompue depuis 1971 et n'a pas forcément intérêt à en sortir», estime Favennec. D'ailleurs, le Nigeria est à ce jour le pays africain qui a le plus dirigé (5 fois) le secrétariat général de l'Opep, le dernier mandat étant celui de Mohammed Barkindo qui a précédé le Koweitien Haitam al-Gais, l'actuel patron de l'Opep.

En Angola, la majeure partie de l'opinion acclame la décision du gouvernement, estimant que ce dernier démontre sa souveraineté et fait preuve de leadership, même si certains estiment que quitter l'Opep ne serait pas forcément une décision stratégique. Dans les milieux d'experts en revanche, les plus connus que nous avons tenté de joindre, se refusent à tout commentaire. Sujet tabou parce qu'impliquant à la fois des intérêts nationaux et internationaux ? La question reste en suspens. En attendant, si réponse il y a, un projet de loi visant à lutter contre la contrebande des produits pétroliers sera voté au Parlement le 25 janvier prochain, régissant à la fois, l'importation, l'exportation, le stockage, le transport, la distribution et la commercialisation de ces produits.

Comme à son accoutumée, le secteur pétrolier reste tributaire de ce qui se passe dans le monde. Après le cocktail de crises auxquelles ont eu droit les économies de la planète ces quatre dernières années, l'évolution du marché du pétrole retient toutes les attentions. Entre l'Arabie Saoudite - chef de file de l'Opep - qui tente d'agir sur le prix face à une faible demande, les conflits internationaux qui apparaissent l'un après l'autre - avec notamment les tensions en mer Rouge - les ambitions économiques des pays en développement et la méticuleuse question de la transition énergétique pour faire face aux changements climatiques, l'or noir pourra-t-il être jeté aux oubliettes de si tôt ?

Les Comores, une économie en quête d’émergence

DECRYPTAGE - Au cœur des élections présentielles du 14 janvier aux Comores, il y a surtout de forts enjeux économiques. De part et d’autre, les attentes sont nombreuses, d’autant que le pays est promis à une émergence d’ici 2030 dont population et secteur privé restent expectatifs des résultats.

Grande Comore, Anjouan, Moheli... Sur les trois iles qui constituent l'Union des Comores, le jour s'est généralement levé au milieu de précipitations ce 14 janvier. « C'est une bénédiction », clame cet employé du port de Moroni au sortir de son vote, mais gardant son choix top secret. En effet, dimanche s'est tenu le premier tour de la présidentielle et de l'élection des gouverneurs aux Comores où le président Azali Assoumani brigue un nouveau mandat, face à cinq autres candidats. « Que le meilleur gagne ! », a déclaré le locataire du Palais de Beit-Salam, après avoir accompli son devoir de citoyen, sensiblement aux mêmes heures que ses challengers - dont Mohamed Daoudou du parti Orange et Salim Issa Abdillah du parti Juwa - dans leur fief respectif.

Deuxième producteur mondial de vanille et réservoir d'essences (ylang ylang et clou de girofle en l'occurrence), l'archipel aux parfums est en quête d'un développement économique dont la trajectoire, selon les autorités, a été mise à mal par le contexte mondial difficile de ces quatre dernières années. Le sujet est donc au cœur des priorités de la population et des candidats dont les promesses sont nombreuses pour drainer le maximum d'intérêts d'environ 340.000 électeurs parmi les 870.000 habitants des trois îles.

Des promesses économiques fusent de tous bords

Le président sortant, lui, brandit son Plan Comores Emergent lancé juste après la présidentielle de 2019 et pour lequel il avait conduit un roadshow à Paris. Cinq ans plus tard, Azali Assoumani évoque comme réalisations : la construction du CHU El Maarouf à Moroni, inauguré en mars prochain et qui vise non seulement à résoudre les questions de santé publique en réorientant les 15 milliards de franc comoriens dépensés annuellement par la population à l'étranger pour les soins de santé, mais aussi développer le tourisme médical. Il met également en avant les projets développés dans l'énergie thermique et photovoltaïque, la réhabilitation de routes ou les réformes entreprises en matière de juridiction du commerce ou du travail. « Malgré le contexte difficile, beaucoup a été fait sur le plan diplomatique et économique », déclare Mohamed Issimaila, porte-parole d'Azali. « Avant quand on parlait des Comores, les gens confondaient avec le Cameroun. Aujourd'hui, notre pays est connu. Cette notoriété permet aujourd'hui de susciter l'intérêt des investisseurs afin de réaliser les projets économiques portés par le président, parce que personne n'investit dans ce qu'il ne connait pas », explique-t-il.

Sur les cinq prochaines années, le président sortant promet notamment : le doublement de la production agricole ; la construction de zones économiques et spéciales ; l'amélioration de l'accès à l'énergie ; la promotion des jeunes entreprises dans l'attribution des marchés publiques ; la transformation de l'archipel en pôle touristique de l'Océan indien avec la réalisation de quatre hôtels de référence ; la construction d'infrastructures routières, maritimes (pour mieux relier les îles), aéroportuaires avec la rénovation de l'aéroport de Moroni dont un accord a été signé avec les Emiratis il y a un mois.

L'opposition - qui a dénoncé « des irrégularités » pendant la campagne (absence de congés du président) et pendant le premier tour de l'élection (ouverture « tardive » de certains bureaux de vote, quelques retards dans l'acheminement du matériel électoral) - fait des promesses : la revalorisation des salaires ; la révision du système fiscal en faveur des entreprises locales ; l'accompagnement les acteurs de la vanille ; .... « Il nous faut unifier notre pays qui est dépolarisé, lutter contre la vie chère », déclarée à LTA Mohamed Daoudou dit « Kiki », président du parti Orange et leader de l'opposition qui, jusqu'à août 2021, était le ministre de l'intérieur du président sortant.

OMC, Zlecaf... de potentiels catalyseurs ?

Aux Comores, certains estiment qu'économiquement, le pays a longtemps souffert d'un manque de visibilité, que la présidence de l'Union africaine assurée jusqu'en février prochain par le président Azali a aidé à corriger. Les rencontres, réflexions, décisions autour de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) avec le concours de l'archipel en première ligne aurait permis au pays de se positionner davantage au niveau continental et international. C'est d'ailleurs un des arguments de campagne du président sortant que l'opposition critique, estimant qu'il aurait avancé les élections de deux mois pour pouvoir mettre en avant sa présidence de l'UA.

L'archipel vient également de finaliser son processus d'adhésion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et espère, grâce à cela, révolutionner son commerce au cours des prochaines années. « C'est par chance que les pays acceptent de commerce avec les Comores, que ce soit pour l'exportation ou l'importation. C'est comme si vous voulez participer à la CAN sans être membre de la CAF. Cela ne peut pas fonctionner ainsi », remarque le ministre Kamalidine Souef, qui dirige la mission des Comores à l'OMC. D'ailleurs quelques jours plus tôt, il revenait de Genève où il a participé à une réunion stratégique sur le sujet. Pour lui, l'OMC représente une opportunité, mais aussi un challenge en termes capacité. « La proximité des Comores avec l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie, constitue vraiment une aubaine que nous allons nous employer à exploiter », assure-t-il, reconnaissant toutefois qu'il y a « beaucoup de travail » à abattre dans ce sens. Membre de la Ligue arabe et du Comesa, les Comores ambitionnent de miser davantage sur toutes ces plateformes pour se positionner à l'international.

Face aux partenaires

Cette ouverture sur le monde devrait également permettre au pays de renforcer sa coopération avec ses partenaires historiques (la France, les Etats-Unis et l'Afrique du Sud) mais aussi avec ceux qui émergent désormais comme les Emirats arabes unis devenus premier partenaire commercial des Comores ou encore la Chine dont le nombre d'entreprises présentent dans le pays augmente. Si le président Azali s'inscrit dans la continuité de ce qu'il a commencé ces dernières années, l'opposition appelle à une « diversification des partenaires, y compris ceux d'Europe ».

Le secteur privé, sur sa faim...

Au milieu de tout cela, le secteur privé, qui reste expectatif, pointe les mêmes freins au développement économique : le manque d'infrastructures, d'électricité et de moyens de financement pour les entreprises. Pour ces dernières, le prochain président et ses gouverneurs devraient contribuer à inverser la tendance commerciale actuelle où les Comores achètent beaucoup de l'extérieur ce qu'ils consomment : les patates de Tanzanie, les œufs du Yémen et d'Afrique de l'Est, les produits agroalimentaires des Emirats ou de la France... « En tant qu'acteur privé, nous avons surtout besoin du développement des infrastructures, parce que si nous voulons compétir avec les autres pays sur le marché international, nous devons avoir les mêmes infrastructures et travailler à étoffer notre offre à l'export qui aujourd'hui n'est faite que de vanille, de clou de girofle et d'ylang ylang », explique Hamidou Mhoma, directeur régional de la Chambre de commerce et d'artisanat de Ngazidja. Il reconnait que l'infrastructure numérique a été « considérablement améliorée » dans le pays, mais pense qu'il faudrait mener une opération visant à davantage inciter les Comoriens à travailler dans ce secteur.

« Quand on évalue dans le temps, le climat des affaires s'est amélioré aux Comores au cours de ces 30 dernières années, mais l'informel prend toujours beaucoup de place », remarque Faharate Mahamoud, vice-présidente du Mouvement des entreprises des Comores (Modec), la plus grande organisation patronale de l'archipel qui rassemble 130 entreprises dont quatre groupes chinois, un égyptien et le français Innovent qui fournit l'énergie photovoltaïque à la Société nationale d'électricité (Sonelec) ou encore Moroni Terminal, filiale de MSC, repreneur des activités de Bolloré en Afrique.

Le secteur privé comorien espère, en outre, être de plus en plus sollicité pour les projets structurants. Au sein d'un groupe de BTP de la place, on regrette par exemple de ne pas être impliqué dans les gros projets au profit des entreprises étrangères. « Il faut qu'on nous donne notre chance, sinon personne ne saura jamais de quoi nous sommes capables », plaide l'un des managers.

La diaspora, ce « grand chantier à venir »

Un autre sujet qui aura considérablement retenu l'attention lors de cette présidentielle et dont les enjeux économiques sont importants, c'est bien celui de la diaspora qui revendique son droit de vote. En France, où ils constituent l'essentiel de la diaspora, ils sont environ 300.000 Comoriens dont les transferts de fonds ont représenté plus de 20% du PIB en 2022, selon la Banque mondiale. « C'est vrai qu'elle participe à la vie économique du pays, mais le vote de la diaspora va être un grand chantier à venir, parce que c'est d'abord une question technique ; il faut tout un dispositif fiable pour cela », estime un dirigeant du camp présidentiel, ce que l'opposition qualifie « d'argument échappatoire ».

Avec une croissance économique qui oscille autour de 2,5% depuis plusieurs années et des perspectives économiques « favorables mais fragiles » selon la Banque africaine de développement (BAD), les Comores, qui se rêvent en archipel émergent d'ici quelques années, ont du pain sous la planche.

Azali Assoumani réélu au premier tour

Selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le président sortant =, Azali Assoumani a remporté 62,97% des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle du 14 janvier. A l'annonce des résultats ce mardi 16 janvier au soir, les candidats de l'opposition ont continué de dénoncer des « irrégularités » et des « fraudes ». Azali Assoumani qui s'est félicité du « bon déroulement »  du scrutin a appelé ses opposants à se montrer « fair-play ».